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2014 sera à poil laineux !!!

23 novembre 2014

Une fin de voyage en apothéose!

Salut la compagnie,

Effectivement, nous avons quelque peu délaissé notre blog ces derniers temps ! Après avoir parcouru le northland, nous nous sommes dirigés vers Tauranga, sur la côte est, pour éventuellement trouver du travail… Une fois arrivés sur place nous nous rendons compte que la saison des kiwis et des avocats étant terminées, la mission va s’avérer plus difficile que prévue. Nous arrivons finalement à dégoter des petits boulots comme d’habitude pas très intéressants (carrément chiants et puants pour ma part), mais il est toujours enrichissant de rencontrer les locaux ! J’ai bossé avec 8 dames maories, les 8 cumulent les taf pour élever leurs (nombreux) enfants, la plupart ont l’air d’avoir des histoires assez tristes et violentes avec leurs hommes, elles sont touchantes et courageuses à la fois de supporter ce boulot depuis des années et des années (emballer des croquettes pour chiens, l’odeur est immonde…). Pierre a travaillé dans une usine de sel, et a pu confirmer ce que nous avions déjà constaté à Christchurch : travailler avec les néo-zélandais, c’est vraiment l’enfer ! Bref nous avons quand même tenu 1 mois à Tauranga et avons repris la route avec un beau programme de treks !

- Pour commencer nous avons fait une magnifique rando de 2 jours autour du Lake Waikaremoana, endroit où nous étions déjà allés en janvier et où nous voulions absolument retourner pour faire le beau walk. Perdu au milieu de nulle part, 200 km de gravel road pour s’y rendre (sans station service évidemment), à traverser des petits hameaux maoris où le temps semble s’être littéralement arrêté

- Nous avons ensuite continué notre diagonale au milieu de l’ile du nord en direction du Tongariro National Park. Nous avons randonné 4 jours autour de 2 volcans (dernière activité volcanique en 2012 et 1975), les paysages sont absolument incroyables ! Nous commençons par traverser une plaine qui devient de plus en plus désertique à l’approche du dôme, puis nous montons à 2000m d’altitude (lentement à cause du vent terrible qui souffle ce matin là, mais surement) et après en avoir bien bavé pour grimper là haut nous arrivons face à d’anciens cratères qui sont devenus avec le temps des lacs d’altitude d’une couleur bleue turquoise absolument magnifique !! Puis nous traversons des étendues de neige pour enfin redescendre un peu au milieu d’un paysage lunaire ! On se croirait sur une autre planète, plus de végétation, des coulées de lave d’une couleur étonnante rouge etc. Tout ceci était juste magnifique et entre dans notre top 10 des choses les plus belles jamais vues…Mais après 2 nuits à dormir à 1300m d’altitude dans la tente et la météo très changeante (beau soleil puis soudainement tempête de neige pendant 2h faisant redescendre la température à -7°C hummm), nous avons été bien malades, donc après ces 4 jours au froid nous sommes restés tranquilles une semaine, histoire de remettre le facteur sur le vélo !

- Puis après tous ces km parcourus à pied, nous enchainons avec 5 jours de canoë sur la Wanganui River où, comme la saison n’a pas encore vraiment commencé, nous avons été seuls au monde et coupés de tout pendant quelques jours ! Nous avons réussi à ne pas chavirer et à ne pas s’entretuer sur le bateau, et ça c’est un exploit ! Cette région est apparemment le bush le plus sauvage de Nouvelle-Zélande. Pour la dernière nuit, nous avons campé sur des terres appartenant à une tribu maorie, et avons rencontré un personnage exceptionnel : le ranger ! Un ancien professeur de maori, qui un jour a appris qu’il possédait des milliers d’hectares de terres (pour la plupart sauvages) et qui se bat aujourd’hui pour obtenir, avec les tribus vivant sur ses terres, son indépendance et pouvoir avoir leurs propres lois, leur propre fonctionnement etc…un sacré personnage !

- Et enfin pour terminer en apothéose, nous avons marché 2 jours autour du Taranaki, volcan complètement éteint cette fois ci, donc les paysages furent vraiment différents de ceux du Tongariro. Sans compter qu’il est situé sur la côte ouest, à quelques kilomètres seulement de la mer, belles vues garanties… En prime le long du chemin : des plantes mortelles qui peuvent tuer un éléphant, et des escargots carnivores qui mangent les verres de terre comme des spaghettis ! Nous avons fait une grosse partie de l’ascension dans la neige encore bien présente. Heureusement, le premier soir nous avions une hutte pour nous tous seuls et avons donc pu faire sécher nos chaussures au coin du feu ! Malheureusement, le 2e jour ne fut pas aussi bon nous avons finit la rando dans la brume et sous la pluie. Ah ça le printemps néo-zélandais n’a rien à avoir avec le printemps comme nous pouvons le connaître en Europe, ici c’est la saison des pluies !!!

Ah et pour ceux qui se posent encore la question : ça y est Pilou a enfin attrapé des poissons : 2 poissons-chats le même jour après avoir essayé de multiples techniques ! Mais nous avons arrêté la pêche là parce que « en fait, la pêche c’est horrible pour les poissons »… (photos à l’appui dans l’album du Tongariro)

Nous voilà arrivés au bout de la traversée de l’ile du nord, nous avons fait tout ce que nous avions prévu et bien usé nos grolles de rando ! L’idée de retravailler avec les kiwis étant vraiment loin d’être alléchante, nous décidons de commencer à nous activer pour nettoyer le van et le mettre en vente (et aller trouver le soleil en Australie surtout !). Nous avons astiqué le van de fond en combles pendant 4 jours, et il fallait bien tout ça ! Puis, ayant dans l’idée de le vendre sur Auckland, nous commençons à remonter tout doucement et rejoignons des amis sur Hamilton pour un dernier week-end avant la fin du voyage. Nous ne le réalisions pas, mais concernant la vente de véhicules aménagés comme le notre, tout se passe en novembre : nous avons posté plusieurs annonces sur différents sites (français et néo-zélandais) et à peine 3 minutes après la validation de l’annonce, déjà 3 appels pour notre petit van…Nous avons été harcelés toute une journée (par des français essentiellement), notre van a eu un franc succès ! Résultat, une jeune française a fait 3h de route pour venir le voir et repartir avec ! Si nous avions su qu’il partirait si vite (moins de 24h), nous l’aurions vendu plus cher!

Voilà, nous étions donc sans véhicule à Hamilton, juste avec une tente pleine de sacs : le temps est venu de faire nos sacs à dos, et surtout de faire le tri car nous ne pouvons pas tout prendre sur notre dos ! Nous remontons en voiture sur Auckland avec nos amis, à 4 dans une petite voiture, avec les bagages de tout le monde sur les genoux, l’espace d’un instant, nous allions « au bled » ! Les amis en question, ont du coup été inspirés par la vente de notre van et ont finalement vendu leur voiture également et bien vendue ! Nous voilà cette fois tous, sans véhicule et sans toit…Le trajet du camping à l’auberge de jeunesse sous des trombes d’eau (évidemment, ça aurait été trop simple autrement !) fut épique, monter dans le bus avec nos 15000 sacs, trempés jusqu’aux os ! Il faut avoir la foi (et de bonnes épaules!)…

Nous passons donc nos derniers jours en Nouvelle-Zélande avec eux dans un backpacker à Auckland, bien bu bien mangé pour fêter ça ! C’est là que nos chemins se sont séparés, nous décollons tous en direction du soleil le même jour, le printemps néo-zélandais commençais à nous taper sur le système !

Nous voilà donc à Sydney, pour l’instant c’est une grande ville comme une autre, si ce n’est que la faune est vraiment incroyable (des perroquets dans la rue, des insectes gros comme ma main, des chauve souris dans les arbres en plein jour, des requins, sans oublier les australiens bronzés et trop body buildés…). Nous sommes arrivés il y a 3 jours et nous logeons chez les adorables amis irlandais de Pierre. 3 jours de soleil consécutifs et un VRAI lit, ça fait du bien !!!!!!!!!!

La suite des aventures de Pilou et Katia en AUSTRALIE, au prochain épisode !

 

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5 septembre 2014

De Christchurch à Cape Reinga, North Island

Coucou à tous,

Depuis Christchurch, de l’eau a pas mal coulé sous les ponts !! Nous sommes donc partis de cette ville sinistrée mi juillet en direction du nord. Le temps étant avec nous, nous avons pu nous remettre à marcher, enfin !! Nos derniers articles étant trop longs pour certains, désolée pour les autres mais cette fois, l’article sera un peu plus succinct !! Donc depuis Christchurch, nous avons :

-          Marché, sur le Queen Charlotte Track, tout au nord de l’île du sud, superbe

-          Cherché désespérément un bon spot de pêche, toujours pas de poisson au menu ! D’ailleurs, Pilou a bien essayé de demander à un local en bord de rivière s’il existait des coins sympas pour pêcher, celui-ci s’est empressé de lui demander s’il avait un permis de pêche…Oui monsieur, tous les voyageurs étrangers ne sont pas des voleurs…Nous commençons à sentir que parfois, les néo-zélandais sont quand même excédés par cet afflux de « gypsies », et très franchement quand on voit le comportement de certains voyageurs, on peut encore les comprendre.

-          Repris le ferry pour rejoindre l’île du nord, je n’ai décidément pas le pied marin !

-          Visité la capitale, Wellington et son musée géant, le Te Papa…6 niveaux, prévoir une bonne journée pour ne rien louper !

-          Tenté de faire une descente en canoé de 145 km, mais « c’est l’hiver, il fait trop froid sur l’eau, personne ne vous louera de canoé »…donc nous avons essuyé plusieurs echecs car, même si le temps est plutôt doux, ici, c’est toujours l’hiver, donc hors saison, et malheureusement beaucoup d’activités ne fonctionnent pas avant octobre…

-          Fait notre tout premier WWOOFING ! En quoi ça consiste : nous travaillons 4h par jour pour quelqu’un, en échange, nous sommes nourris et logés. Au départ, le concept s’adressait aux fermes biologiques, mais le phénomène s’étend maintenant même aux particuliers et fermes classiques. Nous avons donc atterri chez un couple d’anglais ayant préféré le mode de vie kiwi à celui de leur pays natal, au nord d’Auckland, dans une superbe propriété (cf photos), jolie maison, vues superbes, reçus comme des rois, avec l’humour British en prime ! Notre job : nous occuper de deux chevaux dont un jeune blessé aux postérieurs, monter l’autre cheval de 16 ans pour moi (ancien cheval de course, pas sorti de son box depuis 10 jours, ça n’a pas été simple !!), pas mal de jardinage pour Pierre (la propriété n’avait jamais été aussi bien tenue !), et tout un tas d’autres taches autour de la maison (promener le chien, réparer des clôtures, aider la voisine de 75 ans avec ses chevaux, spraying en quad etc etc). Vraiment une chouette expérience ! Nous y sommes restés un mois avant de reprendre la route.

-          Crevé voir explosé notre tout premier pneu, eh oui ça se fête !

-          Visité le Far North, dont une MAGNIFIQUE rando autour du Cape Reinga, point presque le plus au nord du pays. Nous avons longé la côte jusqu’à un vieux phare, puis traversé le bush pour ensuite nous retrouver à notre grande surprise sur d’immenses dunes de sable, semblables au désert (balisage du chemin semblable également !), des couleurs ocres vraiment étonnantes alors que le reste du paysage est vert vif…

Mais nous avons aussi pu :

-          Tester nos super imperméables en randonnant plus de 2h sous une pluie torrentielle, mais au final ça valait le coup !! Les derniers kilomètres, nous avons même fait tomber les imper', cela faisait 10 jours que nous n'avions pas pris de douche....hummmmm yummy!!

-          Traverser des ruisseaux/des bras de mer dont le niveau de l’eau est d’ordinaire plus bas et la température plus chaude : anesthésie immédiate des pieds garantie ! Et cela nous a valu de looooongues négociations : « noooon on ne traverse pas, ici c’est trop profond !! » « mais non Katia, viens regardes ce n’est pas profond du tout on voit le fond regardes ! » rétorquait Pierre-Louis avec de l’eau jusqu’au nombril !!!

-          Beaucoup lu, car depuis notre départ du wwoofing, le temps n’est pas au beau fixe !! Mais nous prenons notre mal en patience en attendant le printemps !!

Nous la ferons cette descente en canoë, nous la ferons !!!

13 juillet 2014

Christchurch : la ville du chaos

Bonjour à tous!

 

Nous tenons à vous rassurer : nous sommes toujours vivants et en bonne santé!! Nous étions juste en manque d'inspiration. Il nous faut du temps et il nous en faudra encore pour assimiler cette « période Christchurch ». Il n'est pas encore facile pour nous de tirer les leçons de cet enseignement et il est moins facile de rester objectif après ces quasiment 3 mois passés dans cette ville surréaliste ! Mais n'ayons pas peur de nous voiler la face comme les kiwis peuvent le faire ici, affrontons la réalité et contons nos anecdotes et expériences de voyageurs (en loccurence d'immigrés) telles qu'elles sont, positives ou « négatives » (je n'aime pas ce mot), ou devrais je plutot dire « réalistes ». Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises expériences, il y a des expériences qui sont meilleures que d'autres, mais même si on a parfois l'impression qu'elles sont « mauvaises », ce sont tout de même des expériences. Une expérience est donc positive par définition. Je préfère être clair quant au ton qui va être donné dans ce « papier » électronique car il peut éventuellement paraître « négatif »... Ce ne sont que des faits ! Venons en...

Nous sommes arrivés à Christchurch fin avril, il est difficile de ne pas notifier qu'il y a eu un désastre ici, et le mot est faible car nous n'arrivons toujours pas à comprendre jusqu'à quel point cela a fait des dégâts à la ville, aux immeubles, aux bien publics, aux monuments, à l'économie, à l'attitude et même à la mentalité des gens... Les habitants sont « bizarres », il n'y a pas la même ambiance qu'ailleurs et on peut le ressentir à chaque coin de rue. Les gens ont perdu beaucoup, certains ont tout abandonné et sont partis vivre ailleurs, il y a eu une émigration massive après les tremblements de terre de 2010 et 2011. Il y a ceux qui sont restés, qui ont tout perdu, leur maison, leur équipements et leur business. Je crois que les gens ont accepté d'avoir tout perdu (maison, voiture et toutes ces choses matérielles PAS forcément nécessaires), ils ont par contre du mal à digérer quand il s'agit de matériel lié à leur business... qui bien sur est leur gagne-pain. Certains ont essayé de tirer leurs épingles de cette histoire en achetant des maisons après la catastrophe, pour une bouchée de pain, des maisons complètement en ruine parfois, mais aussi des maisons en parfait état comme l'ont fait nos propriétaires ! Enfin, c'est ce qu'ils croyaient... Leur maison n'a pas été épargnée, et un coté de la maison s'affesse, ils vont donc devoir y passer également... Mauvaise surprise ? NON, on n'achète pas une des rares maisons qui tient encore debout dans le quartier sans s'assurer qu'il n'y aura pas de problèmes par la suite... Ce n'est pas « grave » en soit, il y a des assurances ! Il y a d'ailleurs une commission qui a été créée et qui s'appelle EQC (Earthquake commission) qui traite toutes les plaintes relatives aux incidents causés par les différents tremblements de terre. Cette commission prend en charge les plaintes et traite tout litige (qu'ils ont auparavant validé) pour une somme inférieure à 100 000 dollars. Et lorsque les dégâts sont estimés à plus, alors c'est l'asurance privée du particulier ou autre qui prend en charge. En tout cas, nos chers propriétaires ont bien des déboires avec leur assurance pour organiser le déménagement de la maison, pour trouver un logement temporaire le temps des travaux et également pour avoir des informations fiables ! Leur maison va être complètement coupée en 2, une partie va être littéralement soulevée permettant ainsi de remettre les fondations à niveau, « colmater » des fissures (ou je ne sais trop quoi) et ensuite seulement, ils vont réattacher les 2 morceaux ensemble. La grue se situera 2 maisons à côté car c'est un petit lotissement peu facile d'accès : les maisons sont toutes les unes sur les autres (ils sont forts pour optimiser la place ici)! Ces situations sont stressantes... Les gens en parlent souvent, très souvent même. Il y a ceux qui sont déjà passés par là (qui ont du quitter leur logement jusqu'à 6 mois voir plus), il y a ceux qui attendent encore et toujours les résultats de la commission, il y a ceux qui ont droit à des travaux « en permanence » chez eux, quand les entreprises daignent venir... Ils sont très occupés. Cette ville est blindée de ce que j'appelle les « hommes en jaunes », ces travailleurs pour la reconstruction. Mais ils sont un peu (voir bcp !) feignants ces kiwis, du coup cela prend du temps... tout prend du temps ici, et comme l'organisation n'est pas un mot qui figure dans le vocabulaire néo zélandais, cela rajoute encore des déboires ! Il y a ceux qui ont eu des réparations et qui ont déjà des problèmes avec leur chauffe eau par exemple, mais malheureusement pour eux, difficile de faire jouer la garantie quand l'entreprise qui a réalisé les travaux a posé la clé sous la porte ! Il y a donc des entrepreneurs qui profitent de la situation pour s'enrichir et qui le font bien, mais il y a également les escrocs. Et il y a ceux qui ont totalement changé de travail et qui, par exemple, attérissent dans notre petite usine....... On y viendra plus tard.

Il y a des situations qui sont encore pires... des gens qui n'ont pas d'assurance par exemple ont vraiment tout perdu et c'est peu de le dire. Ce qui conduit a des péripéties assez ahurrissantes... les gens « squattent » leur propre maison déclarée inhabitable par la commission et sont donc hors la loi. Et il y a bien évidement la question de qui va payer pour détruire ces maisons... ce qui explique que dans notre quartier de Dallington (le coeur de la « red zone ») il y a encore des maisons en piteux états qui ne sont pas prêtes d'être détruites ! Et oui, la reconstruction de la ville est loin d'être terminée, et les autorités locales viennent de faire le bilan : il manquerait encore beaucoup de dollars pour continuer.... mais comment est ce possible ? Bien sur je ne connais pas toutes les ficelles et je ne veux pas passer pour un donneur de leçon mais je pense que la réponse est (« tout simplement ») par faute d'organisation (rappellez vous, j'ai commencé à l'évoquer déjà...) !!!

Etant donné qu'il y a eu catastrophes naturelles sur catastrophes naturelles ici durant 3 ans (inondation, tremblement de terre, tornade), les gens ont parfois présenté 2 voir 3 réclamations pour la même habitation. Comme tout système, il a ses limites, et bien évidemment, les gens ont essayé d'abuser de ce dernier (ohhh, really ??!!) ce qui conduit à la situation catastrophique à laquelle sont confrontées certaines familles à l'heure actuelle : ils attendent ou se sont vus refuser leurs plaintes. A côté de ça, il y a ceux qui n'ont pas eu de dégâts majeurs, seulement des petits cracks dans les peintures etc mais qui se sont fait payer un intérieur (moquette + placo + peinture, etc...) tout neuf au frais de la princesse... C'est pour ça que quand j'entends des kiwis me dire « qu'il n'y a pas de corruption ici », ça me fait beaucoup rire, mais vraiment. Car abuser d'un système, cela n'est il pas de la corruption ?! Sacré kiwi va... Un autre exemple de la bonne gestion de la commission : j'ai rencontré un néo zélandais qui me racontait que la commission était venue il y a 2 ans pour tester l'amiante, il n'a jamais eu le résultat et n'a pas été délogé de sa maison qu'il a entrepris de retaper lui même. Il y a peu de temps, il a reçu une lettre lui disant que l'EQC veut revenir pour tester l'amiante de nouveau... Je me demande bien ce qu'il va se passer pour ce cher monsieur si des fois ils décrètent que le taux d'amiante ne leur convient plus sachant qu'il a refait les ¾ de sa maison !...

En conclusion et je crois que j'ai assez parlé du tremblement de terre, il faut dire que la reconstruction est loin d'être finie, l'argent manque et je trouve que c'est encore beaucoup le bordel. Le plus dur est encore devant eux : redynamiser cette ville et lui redonner tous ses atraits (si elle en avait avant, nous ne savons pas !)... C'est pas gagné.

Passons à un des morceaux de vie pas des moindres et on ne peut plus intéressant pour nous !! J'ai nommé, notre chère usine GPC ! Avec Katia, nous avons fait le tour des agences d'intérim ici mais comme la plupart du travail est dans le batiment, beaucoup d'agences ne voulaient pas du CV de Katia, pas de femmes pour la reconstruction (ils sont sexistes ces kiwis ! ;-) )... Non loin d'être démotivé, nous avons finalement atteri dans un manpower bon marché qui recherchait deux personnes pour commencer le sur lendemain, nos profils correspondaient, on peut dire que nous nous sommes trouvés au bon endroit au bon moment !! GPC est une usine d'assemblage électronique, ils fabriquent la partie écran + clavier et carte bleue des pompes à essence, des caisses enregistreuses, des boitiers électroniques pour l'armée, etc etc... Katia se retouve sur la ligne d'assemblage, à mettre des composants dans les trous des circuits imprimés, et parfois à l'assemblage final des boitiers. Je me retrouve à la logistique et plus particulièrement au magasin, je suis un « kitter », je prépare les kits de pièces pour les différentes lignes d'assemblages. Nous nous ne sommes jamais vraiment bien sentis dans cette entreprise, quasiment pas de formation, une gestion à la Hollande (et oui on suit les actualités !!), des gens bizarres, dépressifs, blasés, pas agréables quoi... des « machines à repousser le travail » pour la plupart, des hypocrites pour 95 %, et aucune conscience professionnelle ou voir d'esprit d'équipe pour 98 %, aucun esprit d'initiative, qui ne se remettent jamais en question, aucune envie de s'améliorer ou d'apprendre autre chose, qui viennent quand ils veulent et le pire: menteurs. Dans cette entreprise, il ne faut surtout pas partager les infos : des fois qu'un mec un peu meilleur prenne leur travail... C'est la boite qui veut ça : ils engagent beaucoup de backpackers et voient combien de temps ils tiennent. Mais ce n'est pas grave s'ils partent, personne n'est indispensable et demain l'agence intérim leur dégottera 10 nouveaux qu'ils devront reformer de A à Z (oui ici ils aiment radoter visiblement)... Du moment que la production est assurée... Ils ne font rien pour garder les bons éléments, de toute façon on ne nous demande pas d'être bons, juste d'être là. Et croyez moi c'est déjà pas mal d'être là... J'ai 2 collègues kiwis au magasin, les 2 ont déjà raté plus de jours de travail en 2 mois et demi que moi en plus de 7 ans de carrière...

L'usine est un vrai bordel, on se demande comment ils font pour garder leurs clients et dégager de l'argent ! Au moins, on est au chaud, ici c'est l'hiver quand même... Mais la paye, lamentable, même pas un smic français dans un pays qui est quand même un peu plus cher au global en cout de vie. Je n'ai jamais vu d'entreprise pareille. Et le fait que je sois obligé de poser la même question à 3 personnes différentes pour etre sur d'avoir la bonne information, c'est incroyable... Petit à petit, le vase que je suis commençait à se remplir jusqu'au jour où ma super collègue (une vraie connasse!) m'a vraiment pris la tête, et là... trop c'est trop ! Nous avons donc donné notre démission, et ça soulage ! Retrouver la liberté et être loin de cet endroit va nous faire un bien fou ! Même si c'est l'hiver et qu'on va très certainement se cailler, nous serons beaucoup plus heureux comme ça, et malheureusement (oui maheureusement j'insiste bien !!!), on cherchera du travail ailleurs quand bon nous semblera ! En espérant tomber dans une entreprise « normale », mais je me demande sérieusement s'il y a une chance !

 

Pour bien comprendre la prochaine partie qui sera sur nos hôtes, il faut savoir qu'ici à christchurch, la plupart des gens ont le même salaire, que tu bosses dans une grande ou petite entreprise, dans le batiment (bien sur je parle de quelqu'un qui n'a pas de compétences particulières, il va de soi qu'un charpentier par exemple gagnera bien sa vie !) ou dans autre chose ! Il est donc très difficile pour les familles ici de joindre les 2 bouts. Il faut donc trouver des solutions pour faire rentrer de l'argent. A cause de la crise du logement qu'il y a, beaucoup de familles louent une chambre, ou un petit bout de maison ou d'appartement, c'est ce qui nous a conduit à vivre dans notre famille hindou-chinoise ! Au passage j'en profite pour parler rapidement de ces maisons qui sont dans des états de délabrements avancés à cause des tremblements de terre, mais qui continuent d'être « exploitées » par leurs propriétaires en les louant à des backpackers pour un prix très avantageux. Des vraies usines ces maisons, et il y en a partout !! Nous avons choisis l'autre solution qui selon nous était la plus bénéfique : loger dans une famille.

 

Katia :

A moi de parler de notre « charmante » famille de Christchurch, ville qui, comme vous l'aurez compris, ne sera pas vraiment notre meilleur souvenir!! Nous habitons donc dans une maison en pleine « red zone », c'est à dire qu'au bout de notre rue, les maisons sont vidées, murées, en attente de démolition (démolition qui ne prend pas plus de 15 minutes à l'excavateur, véridique, et ils ne font pas dans le détail ni dans le recyclage!) ou abandonnées par les propriétaires n'ayant pas assurés leurs habitations.

Nous vivons avec un couple assez étonnant, un indien marié à une chinoise qui a déjà eu 2 filles d'un premier mariage de 13 et 10 ans, et leur petite dernière de 16 mois (nous doutons d'ailleurs que celle-ci soit vraiment le fruit de leur amour mais plutot d'un mariage arrangé pour une histoire de visa, mais passons...). Ils louent 2 chambres pour arrondir les fins de mois, et cumulent les emplois pour pouvoir offrir ce qu'il y a de mieux à leurs filles (école catholique, cours particuliers de danse/de piano...). Ils travaillent vraiment beaucoup et ont plusieurs sources de revenus grace aux talents de la maman (couture, cuisine, récupération...) et le père exploite une ferme le matin et travaille d'après midi chez GPC. Nous nous appercevons très vite que les parents sont beaucoup absents, les filles restent souvent seules à la maison et malheureusement quand les parents sont là ils n'accordent pas de temps à leurs filles, pas de moments de jeux, pas de calins, pas d'hstoires avant d'aller au lit... Ils partagent très peu de moments en famille avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur ces petites qui sont complètement livrées à elles mêmes. L'aînée a sa propre chambre, mais les deux dernières n'ont pas leur propre espace, elles dorment dans le salon. Difficile donc de lu faire comprendre que notre chambre est NOTRE espace, que c'est un endroit personnel où elle n'a pas à mettre les pieds (encore moins en notre absence). Ces petites n'on du coup pas vraiment de limites...

La maman pète souvent des plombs, très souvent après sa deuxième fille très intelligente mais qui fait tout pour se faire remarquer et avoir de l'attention...Le seul moment où elle parle à ses filles en anglais c'est quand elle leur crie dessus (et ça arrive relativement souvent malheureusement), tellement à bout elle hurle, jette des trucs par terre et tappe dans les murs...En général la petite boude 2 minutes puis retourne jouer sur son Ipad...

Sinon c'est un gentille famille, ils sont très curieux de gouter nos plats, et nous avons réussi, en bon français, à prouver à une maman chinoise, que la cuisine au four, oui ça a du goût!!!

Mais même si c'est une famille très accueillante et assez généreuse, nous commençions à saturer au boulot (orga de merde, je n'y reviens pas) ET à la maison. La maman déblatère toujours le même discours sur ce que lui coute ses filles tous les jours, parfois elle crie sur ses gamines pendant de très (trop) longues minutes, et pour couronner le tout la 2e qui vole une tablette de chocolat ou tout ce qui peut lui faire envie dans notre chambre... C'était trop!

Nous aurons donc posé nos valises plus de 2 mois et demi ici, profité d'un vrai lit et rien que ça c'est un luxe, mais cette fois le voyage nous rappelle!! Nous décollons aujourd'hui de Christchurch, et remontons en direction de l'île du nord...

A voir : photos de Christchurch dans l'album du même nom ! 

 

 

 

 

 

 

 

28 avril 2014

East coast, south island

Bonjour,

un petit article pour dire que tout va bien et que le périple suit son cours... Nous sommes maintenant à Christchurch, ville ahurissante car on dirait un studio de cinéma pour un film catastrophe. L'état des dégats est conséquent. Pour ceux qui ne le savent pas, en 2010 et 2011, cette ville a été touchée par 2 séismes de magnitudes importantes. Le centre ville est bondé de buildings vides, de cones oranges sur les routes et de containers parsemés ici et là ; la reconstruction est en cours mais est loin d'être terminée...Des photos suivront très prochainement.

Nous allons nous remettre sur le marché de l'emploi, car l'hiver arrivant, il n'est plus très commode de voyager en van ! Nous sommes en train de paufiner nos CV en anglais.

Nous avons ajouté des albums photos, Dunedin et Oamaru + moeraki boulders + Mount Cook, n'hésitez pas à les regarder. J'ai mis quelques commentaires sur certaines photos qui s'affichent en bas à gauche car il est vrai qu'une explication est toujours la bienvenue ! N'hésitez pas également à laisser des commentaires, cela nous fait très plaisir et de ce fait on se dit que notre énergie est bien dépensée ! Si vous avez des questions, posez les, nous y répondrons dans la mesure du possible et au plus vite.

Les albums photos ont été réorganisés dans un ordre croissant... Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'est pas possible des classer dans l'ordre du plus récent au plus ancien !

Pour finir, vous pouvez vous inscrire à la newsletter, c'est juste en dessous des albums photos dans la mire de droite, cela vous permettra e recevoir un e mail qui vous informera de toute mise à jour sur notre blog !

Merci à tous pour votre participation et à bientôt !

Pierre et Katia

4 avril 2014

South Island

Que de rebondissements depuis notre dernier message ! Après avoir finalement travaillé un bon mois dans les pommes, nous avons finalement fini par nous faire virer de la cueillette car pas assez rentables pour la compagnie (finalement ils ont préféré le quantitatif au qualitatif!). Licenciement collectif puisque l’équipe complète a été virée le même jour, 6 français ! Une première pour tous les deux, mais peu importe, de notre côté nous avions assez travaillé pour pouvoir reprendre la route direction l’île du Sud. C’est la partie la plus froide du pays, mais aussi la plus sauvage, la moins peuplée et la plus belle à voir paraît-il. Nous avons donc rapidement taillé la route pour aller profiter de la météo encore favorable de l’automne (je suis un « cul-gelé » paraît-il).

A peine arrivés dans le Sud, nous avons fait notre tout premier treck : Abel Tasman Coastal Track, dans le plus petit parc national de NZ mais c’est aussi un des plus célèbres de par les paysages de cartes postales qu’on peut y voir. Nous n’avons effectivement pas été déçus : 70 km de marche en 3 jours et demi, avec en moyenne 17 kg chacun sur le dos ! Un bon exercice pour le mental (surtout pour le miens…) !

Puis nous avons parcouru la côte ouest et avons pu voir 2 glaciers, situés à moins de 20 bornes des plages.  Juste magnifique au réveil : la plage dans le dos et face à nous le haut des glaciers ensoleillés…On ne rencontre pas cette diversité de paysages à tous les coins de rue !

Après la région des glaciers, nous sommes descendus en direction des fjordlands en passant par la ville de Wanaka. C’est un des endroits que nous avons tous les deux préférés depuis le début de notre périple. Des lacs à perte de vue aux pieds des montagnes enneigées… Puis nous avons fait un petit stop à Queenstown, petite ville semblable à Annecy, en bord de lac, assez friquée et aux pieds des pistes de ski. Mais nous cherchons toujours où ils skient…

C’est à Queenstown qu’on peut faire un des plus longs sauts à l’élastique du monde : 140m…et pour les plus frileux, il y a aussi un « 18 trous » de freesby. Visiblement ici, ils raffolent de cette activité semblable au golf : 18 paniers répartis dans le jardin botanique à atteindre en un minimum de lancés. En se promenant, il faut donc bien lire les panneaux qui disent « attention aux freesby », et ne pas se coucher dans l’herbe n’importe où !

Nous repartons de Queenstown au bout de 2 jours pour rejoindre Te Anau où 4 jours de trecks nous attendent. Au menu, 80 km à carapater dans les montagnes, vues imprenables, et un 2e great walk au compteur (si on s’en sort vivants !!).

Un nouvel album photo est dispo dans la galerie.

A suivre !

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3 mars 2014

Travail en NZ... que d'aventures !

Bonjour à tous,

nous nous devons de donner qlq news pour ceux qui se demanderaient ce qu'on devient, si on a encore des « followers » !!

Même si nous avons trouvé du travail, l'aventure continue car le boulot en lui même en est une... et il est très enrichissant en terme de relation humaine entre autre !

Nous savions évidemment que la saison des pommes commence ici, nous nous sommes rendus dans la région et nous sommes allés dans un visitor information center parce que nous avions quelques questions à poser, et parce que ma langue est bien pendue et qu'ici il ne faut pas être timide et hésiter, j'ai demandé à la dame si elle avait des conseils car on est à la recherche d'un boulot. Elle me tend un papier avec le numéro d'un gars, on l'appelle et il nous dit dit de nous pointer à 17h... Nous débarquons dans l'office principal de cette grosse companie, , appellée johnny appleseed, nous étions environ une cinquantaine et un petit vieillard se pointe, le fameux George, 74 ans, rayban vissée sur les yeux, pantalons de costard, un fort accent scottich et il insistait vraiment sur le fait que le boulot est difficile... Il nous dit également que nous serons que 12 a avoir un job... Bon OK, je le sentais bien quand même, Katia osthéo, moi ayant de l'expérience dans des boulots difficiles en Australie, mais bon on était 50...

Lendemain matin, on reçoit un texto pour nous dire que nous devons revenir au bureau... On y retourner, et en arrivant on se rend compte qu'il y a... 12 français !!! lol 4 sont partis car il n'y avait pas d'accomodation (ils auraient été patient, le superviseur nous proposait de camper à la ferme pour 8 dollars par semain, tant pis pour eux...) mais nous étions tjrs 8 en lisse... En parlant de la population française ici, c'est incroyable car il n'y a que ça... A auckland et jusqu'à maintenant, on avait rencontré bcp d'allemands et peu de français, mais là c'est tout l'inverse ! Il y a une concentration assez impressionant, que ce soit au caravan park (camping) ou au travail, que ce soit ailleurs, bcp bcp bcp de français, on pourrait presque poser le drapeau français au camping... Bloody french ! Enfin, ceci était une parenthèse, revenons au travail.

Ce fameux boulot, qu'est ce que c'est ? C'est de tendre des baches au sol pour réfléchir les rayons du soleil sur les fruits (dans notre cas les pommes) pour qu'ils puissent cueillir 100 % des fruits et non as 80 % sans ces « baches ». Un travail relativement simple mais le problème est que ces réflecteurs doivent être tendus comme la peau d'une percussion (c'était l'image de George...). C'était dur quand mm les premiers jours, histoire que le corp s'habitue à ce nouveau travail physique, mais on s'en sortait bien ! A part que l'on commençait à péter un plomb... On travaillait bcp d'heures, donc bcp de dollars, mais il y a tjrs un mais. On aurait pu rester longtemps dans ce job sauf que l'organisation était... pourrie. C'est incroyable, pour ceux qui me suivait en Australie, j'en parlais déjà, et bien ici c'est la même chose ! A croire qu'ils ne savent pas ce que c'est être organisé dans son travail dans cette partie du monde...

Nous avons donc donné notre préavis (24h) et George nous a dit de rentrer chez nous à 10h30 car il n'avait plus besoin de nous car il voulait reconstituer des équipes, mais comme on partait... il n'était pas intéressé... mais gracieusement, il nous a payé jusqu'à 16h30 !! Allez comprendre la logique...

Le lendemain, nous avons commencé la ceuillette de pommes ! Un travail moins bien payé, mais plus près de notre « chez nous », avec un day off de temps en temps... Les premiers 14 jours il n'y a pas eu de day off !!! Il faut être accroché... L'organisation n'est pas meilleure, mais cela nous convient mieux. Bonne ambiance (française au passage !!), sur une équipe de 14 pickers, 13 français... Katia et moi cueillons 7 à 8 bins/jour (environ 400 a 500 kg par bin). Nous sommes supposés être payé au rendement, mais nous sommes en fait payé à l'heure ! Je crois qu'ils aiment la qualité de notre travail !

Notre chez nous, un petit camping au cord de la mer, pas très cher, bcp de voyageurs, c'est sympa, de bonnes rencontres, de bons délires, une bonne cohésion un partage et le samedi soir quand on ne travaille pas le lendemain, petit feu sur la plage !


La vie est belle quand même...

A bientot !

4 février 2014

Hit the road Jack!

Après de nombreux déboires avec nos banques françaises pour transférer de l’argent sur nos comptes Kiwi, nous arrivons enfin à décoller d’Auckland le 22 janvier. Les journées commençaient à être longues et nous vivions dans notre van comme des fuyards : ici, il est interdit de camper où bon nous semble, et c’est une infraction passible d’une amende de 200$. Donc pour éviter les mauvaises surprises au réveil, nous mangeons au bord de la mer et à la nuit tombée, changeons d’endroit pour de petits quartiers résidentiels, en essayant de ne pas nous faire repérer car ici, la délation va bon train. Nous devenions un peu paranos avec tout ça…

Mais peu importe nous avons enfin pu tailler la route, direction la péninsule de Coromandel à l’est d’Auckland. Enfin les paysages que nous attendions, enfin des moutons, des vaches, des collines et falaises à perte de vue !! Il était temps !

Premier campement officiel dans un camping à la ferme, où les moutons broutent tranquillement au milieu des tentes. Inhabituel pour nous, mais nous verrons par la suite que c’est monnaie courante ici. Nous pouvons enfin prendre notre tout premier apéro que nous savourons grandement pour l’occasion. Ici d’après les locaux, les Kiwi ne savent pas boire d’alcool sans que cela ne dégénère donc le gouvernement a trouvé une solution assez radicale : la moindre bouteille de vin premier prix coûte minimum 12$, idem pour les bières (min 40$ le pack et je ne parle même pas des alcools forts), avec contrôle d’identité systématique en caisse. Gros point dur pour le bourguignon de l’équipe…

J’ai pu également conduire pour la première fois de ma vie, à gauche… les réflexes sont bien encrés : j’ai du user les balais d’essuie glaces à force de vouloir mettre mes clignotants qui ici, sont à droite et non pas à gauche du volant comme sur ma punto ! J’ai donc choisis de faire la copilote avec les atlas sur les genoux et on ne s’en sort pas plus mal comme ça, chacun son truc !

Sur la route, nous sommes ensuite attirés par de jolies criques désertes, de belles plages donc tentés nous allons nous baigner : une eau digne des plages bretonnes au printemps avec petit vent frais à la clé. Heureusement que le paysage est magnifique, il m’aide à oublier que mes pieds sont anesthésiés par l’eau si froide! Pilou lui saute dans l’eau, « elle est bonne vas-y ! ». Oui oui…

Comme le camping sauvage est interdit en NZ, nous arrivons à camper sur des sites aménagés par le DOC (Département Of Conservation) où il y a toilettes, eau courante parfois, rarement des douches, mais il y a généralement un lac ou une rivière pour se rincer un peu quand on en a le courage ! Et parfois ces sites nous réservent de jolies surprises : des petites cascades, des chevaux semi sauvages qui traversent la rivière avec leurs poulains devant les lignes des pecheurs etc

A Broken Hill, réputé anciennement pour ses mines, nous faisons notre première grosse rando : « Katia, demain c’est moi qui porte le sac à dos, avec la réserve d’eau et les vivres, ça me fera un entrainement, toi tu ne prends rien ! »…ni une ni deux, Pilou nous porte 15 kg de sac à dos pendant prêt de 7h, dont 4h de montée avec un sacré dénivelé, et 3 h de descente… (il est même tyrannique avec lui-même, pas moyen de l’aider, une vraie tête de mule). Jolie rando, mais un peu décevante car ici il y a beaucoup de tracés qui se font aller/retour, peu de circuits, donc après 4h de montée nous pensions au moins arriver sur un magnifique panorama : non, nous arrivons sur un panneau qui nous incite à redescendre…mais belle rando quand même, et Pilou est fier d’avoir encaissé le poids du sac à dos malgré sa petite taille (je le cite !) !

Nous passons ensuite par la ville de Matamata, un des 3 sites de tournage du Seigneur des anneaux. On nous demande 75$ par personne (45€) pour une visite qui dure à peine 1h…non merci les Hobbits ! Et nous nous apercevons rapidement qu’on trouve d’aussi beaux paysages plus loin dans le bush qui valent tout autant le coup si ce n’est plus, sans avoir à passer par ces pièges à touristes.

Arrivé dans la ville de Rotorua, Pilou en profite pour acheter du matériel de pêche afin de ramener du poisson pour le diner… Malheureusement, on attend toujours un poisson à se mettre sous la dent ! Nous en profitons ensuite pour visiter un peu les abords du lac et y découvrons des sources d’eau chaude qui servent aux SPA Polynésiens (212°F). Nous comprenons enfin d’où venait cette odeur nauséabonde de souffre et d’œuf pourri. Je commençais à croire que l’odeur venait du van, ou du fait que nous n’étions pas douchés depuis une semaine…

Equipé, Pilou s’essaye donc à la pêche locale, mais ici ils pêchent à la mouche, il faut donc tout apprendre…mais rapidement après un appât perdu et quelques lignes dans les arbres, la technique est là, mais pas le poisson ! A suivre donc.

Le camping c’est aussi quelques rencontres surprenantes. Un soir nous avons croisé un couple d’Allemands, qui voyagent depuis octobre 2013 avec un camion…massif, ce n’est rien de le dire ! Ancien véhicule armée de 1978, complètement remis à neuf et aménagé pour un trip Australie/NZ/Afrique du sud/ Amérique Latine. Notre van lui à côté paraît…minuscule ! Nous aussi d’ailleurs !

En roulant dans le bush si beau et désert, nous tombons sur notre premier embouteillage : un troupeau d’une bonne centaine de moutons, menés par 6 chiens et 2 cavaliers. Impressionnante cette mer de laine !

Nous rencontrons au bord du Lac Waikaremoana, un agent du DOC maori qui a étudié à Londres et qui visiblement envie nos boulangeries françaises. Nous avons droit à un cours de prononciation maorie, car ici hormis les noms des grandes villes qui restent à consonances anglo-saxonnes, tous les autres noms sont en maori. Dialecte dans lequel les « wh » se prononcent « f », les « u » en « ou » etc. C’est vraiment la galère, toutes les villes ont des noms semblables et imprononçables pour nous !

Le dernier campement où nous sommes restés 2 jours (car à proximité d’une rivière, objectif pêche toujours en vue) a été pour le moins surprenant : après 10 min de marche nous tombons sur une plage très étrange. Un vrai champ de bataille, des milliers de troncs d’arbres polis par la mer jonchent le sol. Ce paysage digne d’une catastrophe naturelle fait aussi penser à un cimetière d’éléphants ! Nous avons vu cette plage un soir à la tombée de la nuit, avec un ciel noir et une mer déchainée…j’en ai eu des frissons ! Alors que Pilou lui, a trouvé cette vue tragiquement belle, et s’est offert un bain de minuit pour l’occasion ! Nous avons appris plus tard que cette plage a été laissée en l’état car il y a eu un glissement de terrain ou une sorte de tremblement de terre (cf photo, prise de jour).

Début février : ça y est ici c’est la fin des grandes vacances, les enfants revêtissent leurs uniformes, (tout le monde porte le même, de la tête aux sandales) et filent à l’école, quasi tous en vélo…

C’est aussi le début des récoltes de fruits dans les vergers, comme nous sommes dans une région très pourvoyeuse de travail saisonnier (Hastings, côte Est), nous postulons dans quelques exploitations histoire de renflouer un peu les caisses ! L’anticipation est de rigueur même si nous ne sommes pas encore dans « la zone rouge »…

La suite au prochain épisode !

(un nouvel album photo en ligne)

 

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20 janvier 2014

Welcome to Kiwan !!

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Bonjour à tous,

Nous tenons à vous présenter notre fidèle destrier et accessoirement maison sur roues... j'ai nommé Kiwan !!! Après plusieurs déboires et peu d'offres intéressantes sur le marché, nous avons décidé d'acheter ce mini van Toyota Town Ace de 1995 doté d'un superbe lit. Il a peu de kilomètres au compteur, seulement 152000 kms, il est en très bon état mais petit point faible : c'est un automatique ! Mais cela fera l'affaire de Katia qui n'est pas encore habituée à rouler du côté gauche.

Nous allons donc le baptiser aujourd'hui ou demain, cela dépend de nos chères banques... Nous sommes impatients de quitter cette grande ville qui est absolument hors de prix ! Nous espèrons que ce n'est pas le cas partout dans le pays, sinon nous allons devoir travailler très très vite... Ou alors dormir sous les ponts, comme beaucoup de sans abris que nous avons pu voir en arpentant les rues d'Auckland. Cela m'a beaucoup choqué car il n'y a presque pas de sans abris en Australie.

Je suis un peu perdu : on a toujours tendance à comparer Australie et Nouvelle-Zélande, voir même appeller cette dernière la « petite soeur » de l'Australie, on ne devrait pas ! Il y a beaucoup de différences entre ces deux pays du peu que j'ai pu voir pour le moment. C'est donc une véritable aventure pour nous deux et nous sommes ex aeqo avec Katia !! A part en ce qui concerne l'anglais, j'ai un gros avantage, mais la petite apprend ! Je la force à avoir une heure intensive d'anglais, et je suis un vrai tirant (ce n'est pas moi qui le dit !!!!). Et oui, je suis exigeant avec moi même, donc exigeant avec les autres. Je donnerai d'autres différences entre ces 2 pays dans nos prochains récits.

Concernant notre backpacker (en bon français « auberge de jeunesse »), il est sympa mais un peu « sectaire » ! Les anglais restent entre eux, les allemands restent entre eux et il y a peu de mixité et d'échanges de culture malheureusement. Peu importe, nous prenons ce qu'il y a à prendre. Petit aparté à ce propos, deux Israéliennes avec qui nous partageons notre chambre nous ont appris que le service militaire était toujours obligatoire dans leur pays : 2 ans pour les filles et 3 ans pour les garçons ! A méditer...

La route nous appelle, les paysages magnifiques aussi et nous allons en prendre plein les yeux ! Et plein l'appareil... Des photos suivront dès que nous aurons une connexion internet.

See you guys !

 

Pierre-Louis et Katia

 

14 janvier 2014

Arrivée "fracassante" à Auckland (et ce n'est rien de le dire!)

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Ca y est, après plus de 28h de trajet et notre premier vol à bord de l'A380 (énoooooorme!!), nous arrivons enfin à Auckland et passons notre première nuit dans l'aéroport, comme de nombreux backpackers d'ailleurs!

Le décalage horaire commence à se faire sentir, mais côté pratique, nous n'avons pas besoin de régler les montres : il est 2h du matin ici, 14h en France. Personnellement je suis en pleine forme! Pierre-Louis, lui, tente une sieste, mais à 4h du matin, l'aéroport commence à se remplir et à revivre. Et ceux qui connaissent bien l'animal ne seront pas surpris mais ça y est, la machine est en route, il lui est impossible de dormir : "demain il faudra faire ça, et puis ça et tout de suite il faudra aussi faire ça et ça et ça…". Le programme est annoncé!

Dès notre arrivée à l'aéroport, nous ne pouvons que constater la gentillesse des néo-zélandais dont on nous a souvent parlé avant le départ. Ils ont juste un accent un peu…difficile à comprendre pour ma part!  Alors que Pierre-Louis comprend tout avec un naturel assez déconcertant ! Il assure le petit français, et se fait d’ailleurs complimenter  à ce sujet à plusieurs reprises dès notre arrivée.

Après quelques heures d'attente à l'aéroport, nous nous rendons à l'auberge de jeunesse pour y déposer nos sacs. Petite auberge très mignonne, Pilou n'est pas trop surpris par rapport à l'Australie. Pour ma part, rien à voir avec celles que j'ai pu connaitre ailleurs. Une patronne adorable, petit coin jardin "exotique" avec chat, petites fontaines, et poissons rouges, bref le tout est très mignon et loin des standards français.

Ici c'est encore l'été, donc beaucoup de monde dehors. Tout le monde est en tenue légère, et vu comme le temps peut être très changeant sur une même journée, nous sommes bien contents d'avoir prévu de bons coupe-vent et de bonnes polaires le temps de s'acclimater!!

Nous constatons également que les néo-zélandais sont très sportifs, quelle que soit l'heure de la journée, et nous assistons d'ailleurs à une séance de "fitness" en plein air coachée par un maori...Un entrainement digne des commandos pour nous qui manquons cruellement de sommeil et donc d’énergie, mais les 5 petites nanas avaient l'air de tenir bon alors que personnellement je n'aurais même pas terminé leur "échauffement"!

Tout de suite nous enquillons sur notre journée sans avoir vraiment dormi et arpentons le quartier pour nos ouvertures de compte en banque, demande de n° IRD (qui nous permettra de travailler plus tard), trouver un opérateur pour notre portable, et faire quelques courses. Immédiatement, nous nous rendons également compte du coût de la vie : "mais comment font-ils??!!"

Ca + les petites galères avec la banque de Pierre-Louis + la fatigue accumulée ces dernières 48h commencent à légèrement démotiver les troupes : vivement ce soir qu'on se couche!

Rentrés à l'auberge, nous fêtons notre arrivée avec un petit verre de rouge (la base tout de même), mangeons, et hop au lit à 21h30 grand max tels des zombies.

Ce matin, avec une bonne nuit de sommeil, et un bon petit dej' le moral est au beau fixe et c'est parti pour une 2e journée marathon...!

La suite au prochain épisode!

 

NB : Désolés pour les photos, pour l'instant nous n'avons pas encore eu le temps de nous y atteler et de visiter la ville. Attention à ceux qui oseraient se moquer de ma bouille, j'ai été quelque peu malade en avion...

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